Le trou du Lapin
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Laure chante ses troubles bipolaires depuis plusieurs années sous son pseudonyme « Mademoiselle Laure », renaissant en « Laurem ». La neurodivergence a marqué la généalogie de Laure. Elle porte ainsi dans sa chair l'histoire, la richesse, les traumatismes transmis par sa grand-mère et sa mère. De l'hôpital Sainte-Anne à ses phases mystiques traversant le temps et l'espace, Laure m'a fait confiance et m'a sollicité pour illustrer son prochain album « Bipolaire ». Elle m'a permis d'entrevoir ses univers, ceux que ses deux enfants, Ounai et Anoé, connaissent depuis bien longtemps.
L'album de Laure est sorti sous forme de livre, comprenant des lettres de ses proches, de professionnels en santé mentale, ainsi que de pairs aidants. Ce livre contient également les lettres de ses deux fils, Ounai et Anoé. C'est en retournant à l'hôpital Sainte-Anne, cette fois pour accompagner Anoé dans l'acceptation de sa propre santé mentale, que Laure a à nouveau pu lui raconter leurs histoires.
Sur scène, elle a vibré, chanté, pleuré et dansé. Aujourd'hui, le spectacle est terminé. La chair est triste, hélas, mais Mademoiselle Laure n'est pas absente pour autant. Laure aime.
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Laure has been singing about her struggles with bipolar disorder for several years under her pseudonym "Mademoiselle Laure," now reborn as "Laurem." Neurodivergence has shaped the familial landscape of Laure for generations. She carries in her body the history, richness, trauma, and lineage passed down from her grandmother and mother. From Sainte-Anne Hospital to her mystical phases that transcend time and space, Laure has entrusted me and asked for my help in illustrating her upcoming album "Bipolaire". She allowed me to glimpse into her worlds, ones that her two children, Hounaï and Anoé, have long been familiar with.
Laure's album was released in the form of a book, containing letters from her loved ones, mental health professionals, and peer support workers. This book also includes letters from her two sons, Hounaï and Anoé. It was upon returning to Sainte-Anne Hospital, this time to accompany Anoé as he learned to navigate his own mental health, that Laure was able to once again share their stories with him.